Depression detresse et phases des maladies mortiferes : hidrosadenite

Publié le par Ecochés vif

La maladie de Verneuil n'est pas une maladie mortelle mais mortifère car elle cause des suicides chez beaucoup de personnes pour des raisons psychologiques évidentes :

En phase aiguë, les pansements tout le temps, l’odeur forte et caractéristique, le suintement des lésions avec le risque de tacher les vêtements handicapent fortement. Les malades évitent de porter des vêtements clairs afin de ne pas voir de taches, moi je ne met que du noir, un vrai gothique, pas par choix mais par nécessité vis-à-vis du regard des gens, se balader avec des taches de sang sur son pantalon blanc je l’ai déjà fait et croyez moi, les gens vous regardent…

le corps devient votre ennemis, a cause de cette maladie vous n'avez plus :

de vie professionnelle : au travail, car vous manquez souvent , les arrêts de travail successifs dus à la difficulté de mobilisation et à la douleur conduisent les employeurs a vous licencier, pour des raisons comme non atteinte des objectifs, absences, retards ou tout autres raisons...


pas de vie social : pour voir des amis ou sortir c'est très compliqué au moment des crises, aller passer une nuit chez des amis ou en famille est un calvaire car vous des tonnes de médicaments a prendre, un rituel avant de vous coucher très drastique, vous lavez, mettre des pansements, de la crème, des lotions, pour les hommes se mettre des pansements entres les cuisses pour eviter des saignements durant la nuit, et lorsque vous êtes en crise parfois avec de la folliculite, vous tacher les draps de sangs et de pus.

Cela ne donne pas envie d’aller dormir chez des amis, même si ils sont au courant de votre maladie, déjà que chez vous cela vous déprime de voir vos draps….

 

pas de vie de couple : les femmes sont trop souvent abandonnés par les maris, les relations intimes du couple se dissolvent de manière brutale. En cas de maladie de Verneuil mieux vaut être un homme qu’une femme, car les femmes abandonne plus rarement leur maris.

Les femmes sont plus courageuses dans le couple.
 

En phase chronique, les malades sont gênés par l’aspect inesthétique des lésions et des cicatrices. Les femmes évitent de porter une tenue découverte ou un maillot de bain, les hommes aussi, je ne vais jamais a la piscine ou a la mer pour éviter le regard des autres, même si cela n’est pas très grave et que dans la vie il faut vivre pleinement, il est parfois très difficile d’assurer et d’assumer cette gêne, les gens pensent que vous avez le sida ou un cancer, ils ne vous approchent pas et vous évitent.

 
Dépression et détresse

Un syndrome dépressif peut survenir devant la chronicité de la maladie, la faible efficacité des traitements médicaux, le bourrage de médicaments antibiotique qui fortifient les germes et le caractère agressif, donc angoissant, du geste chirurgical proposé, c'est-à-dire l’ablation de parties larges et profonde au niveau des lésions, un peu comme si vous aviez été mordu par un grand requin blanc, les contraintes et les souffrances liées a cette opération.

La détresse des malades augmente avec le temps, perdus dans les labyrinthes des médecins spécialisés qui ne répondent pas a vous questions et rajoutent a vos souffrances, face a des chirurgiens qui veulent se faire la main sur vous et vous prennent parfois de très haut, ou finalement au temps passé a essayer de prendre  un rendez vous simplement pour voir un médecin ou un chirurgien dans un hôpital réputer connaitre votre maladie.

 

Le chemin est long et le découragement arrive rapidement, la seule solution est de trouver quelqu’un qui est passé par la, quelqu’un pour vous conseiller et éviter de perdre du temps, de l’argent et de sa santé a suivre une autre voie.

 


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
<br /> <br /> tableau bien noir..<br /> <br /> <br /> Je connais la maladie depuis...? 20 ans peut être. J'ai grandi adulte avec elle, elle m'a déprimé, fait souffrir, marqué ma vie sentimentale certes..<br /> <br /> <br /> mais bon, la vie est belle quand même, les rémissions peuvent être longues , des pistes de traitement peuvent être prises. Connaître ce que l'on a, s'informer, essayer, être un malade actif.<br /> C'est la 1ère voie pour sortir la tête de l'eau.<br /> <br /> <br /> Après on vit avec... et la vie prendle dessus: on l'oublie ! ou plutôt on la laisse là où elle doit être, en arrière plan, de plus en plus flouté, pour mettre en avant l'essentiel: la recherche<br /> du bonheur.<br /> <br /> <br /> Il ne faut pas que la maladie soit une excuse à ne pas être heureux ou du moins à ne pas chercher ce qui nous rend heureux - l'amour entre autre.<br /> <br /> <br /> Et verneuil est très liée aussi au moral: fortifiez le mental avant tout et faire tout pour lutter, de manière régulière contre la maladie sans qu'elle prenne le dessus.<br /> <br /> <br /> C'est ce que je fais depuis que j'ai pu mettre un nom sur ce que j'avais: il m'a fallu 13 ans pour savoir. Aujourd'hui, le nom de la maladie est galvaudé, les traitements pas encore certes. Mais<br /> avoir les info, savoir est déjà le 1er pas vers la libération.<br /> <br /> <br /> Ne vous laisser pas prendre par l'angoisse decette maladie ( évolution, handicap etc) car alors elle risque de gagner<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
Je viens de chez Lilie qui nous a invité à venir te rendre visite et je tombe bien dans la mesure où je ne connaissais pas cette maladie non plus comme celle de Lilie quand je l'ai connu.<br /> C'est vrai que ce doit être un enfer que d'avoir une maladie orpheline et de n'avoir qu'un moindre soutien de la part du corps médical.<br /> Enfin, je me sens un peu inutile face à vos souffrances et pourtant je suis de tout coeur avec vous toujours pour mettre un peu de soleil dans vos vies.<br /> Mais ceux qui ne me connaisse pas ne le savent pas.<br /> Alors je vous souhaite beaucoup de courage et du bonheur à venir parce que vous méritez que l'on vous aide et vous soutienne.<br /> Amicalement.
Répondre
R
 On nomme la vie " la vallée de larmes " c'est pas pour des prunes ! mais la pub,omniprésente, omnipuissante sur nos cerveaux, veut imposer une image simpliste de la vie où la souffrance ne trouve plus sa place et du coup se croit anormale.Si toutes les souffrances autour de nous avaient droit de visibilité, vraiment la vie serait plus facile pour les souffrants ! Là , en plus de souffrir , ils ont obligation de cacher , d'être comme tout le monde. Quand ma vie a basculé dans la souffrance, beaucoup de gens que je connaissais se sont autorisés alors à me confier leur propre souffrance , bien cachée, bien invisible jusque là ; soulagés de trouver quelqu'un comme eux qui pourrait entendre et comprendre. La souffrance c'est un autre pays ; c'est une autre langue ; une langue en train de mourir car on n'apprend plus à la parler ; du coup quand on débarque, de force toujours, dans le pays de la souffrance on ne sait pas parler la langue et quand on trouve quelques mots personne à l'extérieur peut comprendre car ils n'ont pas appris la langue. Alors on se replie sur soi et on la tait.C'est essentiel de réapprendre à tous la langue de la souffrance et heureusement que vous êtes là pour le faire ! Nous faire redevenir  l'Humanité ne plus être que des acheteurs et consommateurs
Répondre